Lors de la construction d'un quai à Bocas del Toro, les poteaux en béton, les tubes en PVC et le bois traité créent une base solide. Apprenez à choisir les bons matériaux, à protéger votre bois des éléments et à appliquer des techniques peu coûteuses comme l'utilisation de bardeaux et de produits d'étanchéité pour garantir que votre quai résistera à l'épreuve du temps, sans reconstructions fréquentes.
La solution la plus adaptée reste probablement de choisir l'option poteaux en béton coulé dans des tubes PVC, armés de barres de fer, puis recouverts d'un tablier en bois. Le béton dans les tubes PVC sera protégé. Par contre, le tablier en bois devra être traité avec minutie si l'on ne veut pas refaire le ponton quelques années plus tard.
Le choix du bois est primordial, mais aussi et surtout sa protection. Les bois locaux tels que le Nispero ou l'Almendro sont des bois durs et résistants, mais deviennent de plus en plus difficiles à trouver, et réglementés à la coupe. Les pins traités, très souvent importés du Honduras, mais pas que, ne résistent pas autant qu'un bois local adapté.
Toujours est-il que, peu importe le bois qui aura été choisi, il y a une simple technique peu onéreuse, et très souvent négligée par les constructeurs ou les particuliers, qui consiste à protéger les lambourdes reposant sur les poteaux en béton et recevant les planches de traverse par un matériau recouvrant. Il y a le papier goudronné que l'on appelle ici le "felpa", mais qui ne résiste pas assez longtemps au soleil et finit par se déliter.
Alors, l'idéal est d'employer du "shingle", imitation de tuile plate ou ardoise, fait d'un matériau goudronné avec une âme en fibre de verre. Il suffit de positionner les bandeaux de manière longitudinale sur vos lambourdes, en dépassant de chaque côté de quelques centimètres, en lui donnant une légère forme tuilée sur les bords afin que la goutte d'eau tombe et ne revienne pas sur le bois. Puis vous appliquez vos planches qui viennent se positionner en travers. La peinture noire goudronnée est efficace aussi à la protection des bois exposés.
Vous prendrez soin de mastiquer les têtes de clous ou de vis qui auront été enfoncées suffisamment dans la planche pour laisser une cavité qui recevra votre mastic, ceci afin d'éviter que l'eau ne s'infiltre par la tête et vienne pourrir votre planche dans le temps. On peut aussi appliquer une goutte de Sica (mastique en cartouche de haute résistance), sous la tête de vis ou du clou avant de finir de l'enfoncer dans le bois. Par extension, il est également possible de recouvrir vos planches de ce même shingle, qui fera antidérapant de par sa rugosité. Ce n'est pas forcément parfaitement esthétique, peut-être, mais a le mérite de protéger de manière efficace votre bois, soumis aux fortes chaleurs qui créent un fendillement du bois, et à l'eau qui s'infiltre et fini par le détériorer.
Vous pouvez aussi inventer un dispositif à l'entrée du ponton, au contact avec le littoral, afin de contrôler les termites qui pourraient venir coloniser vos bois. Pour cela, une tige filetée positionée à la verticale scélée dans du béton, sur laquelle viendra reposer chaque lambourde, déconnectant ainsi le bois de la terre d'une vaingtaine de centimètres. Les termites parviendront peut-être à créer un cordon sur la tige filetée, mais d'un simple coup d'œil, il vous sera possible de contrôler facilement et de traiter si besoin.
Évidemment, dans l'absolu, un ponton couvert d'une toiture résoudra les problèmes de sa détérioration, mais le coût de construction fera exploser la facture. C'est une histoire de moyens. Sachez en tout cas que tout espace, terrasse ou escalier en bois non couvert est sujet aux intempéries et au soleil, et s'abîme rapidement, et demande de l'entretien, mais j'y reviendrai plus loin.